mécanisme : laiton, acier, cloche : laiton, boîtier : laiton doré et argenté, verre ;
Fonte, ciselage, dorure, argenture, découpage, gravure, oxydation ;
9,1 x 12,3 x 12,3 cm, cadran : 10,5 x 10,6 cm,
anneau digital : diamètre 10,2 cm, largeur 1,6 cm, cloche : diamètre 6,4 cm. cadran de réglage du réveil : diamètre 5,7 cm ;
signé sur le panneau inférieur : "MICHAEL/PFUNLER IN RIGA".
Riga, Michael Pfunler, 3e quart du 17e siècle.
Pendule en faïence à un indicateur, dans un boîtier quadrangulaire, soutenu aux angles par des pieds à tête de mascaron, abritant un mécanisme à squelette en plaques, actionné par un ressort, battant les heures, avec un réveil. Le boîtier est ogive, les parois sont droites, presque entièrement remplies de vitrages encadrés en forme de rectangles allongés, arrondis sur les petits côtés, décorés de zigzags gravés. Dans le couvercle inférieur, argenté sur les deux faces, une cloche montée sur un étrier, à côté de laquelle se trouve un trou pour remonter un réveil. La fermeture du couvercle en forme de papillon, décorée d'un œillet gravé d'un côté, d'une rosette de l'autre et d'un vicia floral sur son blocage allongé, est attachée au dessous du rebord inférieur. Le cadran est doté d'un anneau étroit et d'une échelle des heures romaines. Les coins sont gravés de fleurs stylisées (dont un œillet). Dans le champ central, un cadran de réveil avec une rosette gravée au centre et des marques d'heures arabes sur le pourtour. Une aiguille en laiton, avec une petite flèche ajourée encadrée symétriquement par deux cercles et avec un anneau dans le contrepoids, utilisée pour indiquer l'heure réglée sur le cadran du réveil. Le champ central est orné d'une couronne de laurier gravée. Les plaques en laiton sont reliées par quatre piliers granuleux, fixés au dessous de la plaque par des écrous décoratifs en forme de rosettes. Entraînement à la marche avec vis sans fin de compensation et chaîne gauloise et fusée à tension de ressort. Echappement en spinelle coopérant avec le régulateur de balancier. Section de battage à cliquet. Les tambours de battage et de réveil sont gravés en fil floral avec des fruits de fraise et de mûre ( ?). La plaque inférieure est dorée et porte une signature gravée. Le balancier est encadré par un chignon ovale de type anglais avec une vesce ajourée en forme de fraise. Le pied du chignon de forme similaire, le cliquet de verrouillage du tambour d'allure et le contrepoids du cliquet de battage. Le balancier est réglable au moyen d'un coulisseau muni d'une graduation à huit champs portant les inscriptions suivantes : " Se Fo". Roue à rochet massive avec décor gravé de fils floraux et indication des heures arabes aux feuillures. Le marteau de la sonnerie des heures est en acier, granuleux. Réveil avec prise en spinelle comme régulateur de vitesse.
Etat de conservation : forte usure de l'argenture du couvercle, manque le ressort, la goupille d'entraînement et le marteau du réveil ainsi qu'une moustache de mascaron dans l'un des pieds ; pieds fixés à l'origine au couvercle (trous des vis de fixation bouchés).
Ce garde-temps est typique de la production horlogère des centres côtiers du sud de la Baltique (Gdansk, Königsberg, Vilnius) de la seconde moitié (et surtout du troisième quart) du XVIIe siècle. Il a pour caractéristiques communes une corniche architecturale, une décoration florale sur les coins du cadran et son champ central, et un motif de fraise en appliques découpées sur la platine inférieure et le contrepoids de la gâche. Elle se distingue par ses pieds individuels, s'inscrivant dans l'esthétique et le style du baroque mature (2e moitié du XVIIe siècle). L'anneau numérique non original, légèrement trop large, couvre une partie de la décoration florale des coins du cadran et se distingue nettement du reste de la décoration de l'horloge en termes de niveau de gravure.
Une solution technique extrêmement intéressante est l'utilisation d'une extrémité mobile pour le commutateur de battement, qui permet d'inverser l'aiguille et d'ajuster les heures. De cette manière, l'horloger a réussi à surmonter le plus grand inconvénient du système à cliquet, à savoir le manque de synchronisation de la pulsation et des aiguilles lorsqu'elles sont inversées.
L'auteur de l'horloge, Michael Pfunler, n'est pas répertorié dans les dictionnaires d'horlogerie.