Dimensions : 30 x 25 x 0,5 cm
Auerbach, qu'il soit peintre ou graveur, nous rend particulièrement attentifs à la manière dont l'artiste transforme et reconstitue le sujet. Pour l'artiste qui n'essaie pas simplement de refléter, d'imiter ou de cartographier, le sujet initial doit être abandonné, toute emprise évidente sur lui doit être sacrifiée pour qu'il soit refait, avec toute l'incertitude de savoir s'il sera récupéré, s'il ré-émergera ou ré-émergera d'une manière adéquate dans les matériaux et les rythmes du médium. Si cela est vrai pour toute œuvre amaginative, Auerbach en joue avec une insistance singulière, et dans la gravure, cette perte et cette récupération sont illustrées d'une manière extrêmement matérielle : entre la coupe de la plaque préparée, la piqûre de l'acide dans les zones découvertes par les coupes, l'encrage qui remplit les canaux ainsi créés, et la plaque encrée pressée sur le papier, il y a un hiatus, que l'artiste soit son propre imprimeur ou non. Le graveur anticipe et observe, mais ne peut pas vraiment savoir ce qui va se passer, et cette incertitude est renforcée à un degré extrême par le simple fait que l'impression qui émerge va inverser de gauche à droite ce que l'artiste a vu lorsqu'il a regardé son modèle ou travaillé sa plaque. Cette incertitude est renforcée à un degré extrême par le simple fait que l'estampe qui en résultera inversera de gauche à droite ce que l'artiste a vu lorsqu'il a regardé son modèle ou travaillé sa plaque.
[extrait de l'introduction]
Couverture souple
Langue : anglais
36 pages
Marlborough Graphics
Londres 1990
État de conservation
4/6 (salissures, frottements, plis mineurs, cachet exlibris)