huile, toile, 30,7 × 40,6 cm
Datée et signée à gauche : "1950 / LEMPICKA".
Origine
- héritage de l'artiste
- collection privée, Pologne
L'œuvre est accompagnée d'un certificat d'authenticité délivré par Alain Blondel, expert de l'œuvre de Tamara Lempicka et auteur du catalogue raisonné de l'artiste.
"Toutes mes peintures sont des autoportraits".
Tamara Lempicka
"La peinture abstraite est devenue (...) une composante permanente de l'œuvre de Lempicka, démontrant son ouverture constante à de nouvelles inspirations artistiques. Dans les années 1950, l'artiste a établi un dialogue varié avec la tradition de la peinture abstraite, en utilisant des arrangements complexes de rubans interpénétrés, de rayures colorées, de formes géométriques disposées dans une variété de blancs. La cooccurrence et la superposition des motifs conduisent à l'élaboration de plans picturaux, au dévoilement et à l'obscurcissement des rayures, à la modélisation de l'espace par le plan des motifs. Les compositions abstraites de Lempicka intensifient et dynamisent les motifs de l'abstraction géométrique, remplissant étroitement le plan de la toile. La nouvelle formule de la peinture abstraite, non géométrique, fonctionnant avec des contrastes, des structures linéaires biomorphiques, définit le nouvel art des deux côtés de l'Atlantique - la production artistique développée d'Arshil Gorky, Adolph Gottlieb, Nicolas de Staël et Serge Poliakoff. Pour Lempicka, c'est l'occasion d'actualiser les aspects décoratifs de sa peinture. Des vides géométriques et des motifs concentriques interpénétrés composent un ensemble de peintures imitant les tissus décoratifs. Ces œuvres ne sont pas seulement des peintures à part entière, elles servent également de modèles pour le design moderne. L'abstraction dans l'œuvre de Lempicka, tout en s'inscrivant dans le domaine des pratiques artistiques modernes, est devenue une forme d'exposition des études minutieuses de tissus qui constituaient l'armature de ses peintures des années 1920, complétant ainsi son programme de synthèse entre l'art et la vie." M. Lachowski, Tamara Lempicka in the circle of artistic inspirations, [in :] Tamara Lempicka a art déco. Tradition et modernité, Varsovie 2022,
"Au milieu des années 1950, Lempicka a travaillé de manière mémorable sur une série de peintures très éloignées de tout ce qu'elle avait fait auparavant. Elle les peint à la fois à New York et à Paris où elle travaille au 7 rue Mechain, bien qu'elle passe la nuit au Ritz. (...) Bien que les cinquante ou soixante compositions non figuratives qu'elle a réalisées entre la fin des années 1940 et le début des années 1960 n'aient pas l'agitation de ses portraits et de ses natures mortes, elle y a souvent réduit des formes pures et finies à l'abstraction, ce qui donne une esthétique (...) intrigante". L. Claridge, Tamara Lempicka. Art and Scandal Varsovie 2022, pp. 324-325.