Henryk BERLEWI (1894-1967), Marlene Dietrich

huile, toile ; 73 x 60 cm ;
Au verso, sur le châssis, un cachet d'atelier ovale : ATELIER / BERLEWI avec une inscription dans le bord : Étude CHAPELLE PERRIN FROMANTIN / [VERSAILLES], sur le métier du peintre une vignette en papier imprimé : J.-P. CHAPELLE - P. PERRIN - D. FROMANTIN / (...) / VERSAILLES / (...) avec le numéro en dessous : 1429 (au marqueur).

Henryk Berlewi, créateur de la théorie Mechano-Faktura - qui suppose le rejet de l'illusion de l'espace au profit de plans rythmiques bidimensionnels. Dans la lignée des représentants du néoplasticisme et des artistes constructivistes, il décide que la composition d'un tableau doit s'appuyer sur des figures géométriques de base et trois couleurs : le noir, le blanc et le rouge. En même temps, il a supposé une sélection mécanique des figures utilisées dans le tableau. Ces principes, fondements de l'op-art, ont été publiés en 1924 dans la revue berlinoise Der Sturm, et l'artiste lui-même n'y est revenu qu'en 1957.
Les années 1928 à 1957 marquent un retour à la figuration dans l'œuvre d'Henryk Berlewie. À cette époque, l'artiste réalise de nombreux portraits et des natures mortes cubistes. Installé à Paris entre 1928 et 1938, il réalise de nombreux portraits de célébrités - hommes politiques, écrivains ou, comme dans le cas de la toile proposée, stars du grand écran. Parallèlement, il se consacre à l'écriture et à la critique d'art. Les tendances de l'époque et l'esthétique art déco sont clairement visibles dans ces images. L'orientation d'Henryk Berlewi vers des thèmes artistiques inspirés des canons de la peinture résulte de la situation économique difficile d'après-crise de la fin de l'année 1929. En même temps, étant donné la période de la Seconde Guerre mondiale, pendant laquelle l'artiste s'est réfugié à Nice et y a participé au mouvement de résistance, on peut supposer que le portrait de l'actrice Marlene Dietrich exposé a probablement été réalisé à la fin des années 1930.