Dimensions : 34 x 45,9 cm
signé au crayon à gauche : "Muter".
signé au stylo au verso à gauche : '23 [signature illisible]'.
Origine de l'œuvre
héritage de l'artiste
Galerie Gmurzynska, Cologne
collection privée, Europe
Littérature
cf : Mela Muter. Paysages. De la collection de Bolesław et Lina Nawrocki, catalogue d'exposition, Maison du travail créatif à Radziejowice, Radziejowice 2005, p. 14 (ill.)
Biogramme
Elle est née dans une famille de commerçants juifs à Varsovie sous le nom de Maria Melania Klingsland. En 1899, elle épouse l'écrivain et militant socialiste Michal Mutermilch. De cette union naît son fils unique, Andrzej. Dès la fin du XIXe siècle, elle fréquente l'école privée de peinture et de dessin de Milosz Kotarbiński. En 1901, toute la famille part pour Paris, où Muter ouvre son propre atelier et poursuit ses études à l'Académie de la Grande Chaumière et à l'Académie Colarossi. Jusqu'à la Première Guerre mondiale, l'artiste peint beaucoup, participe à de nombreuses expositions et voyage, notamment en Bretagne et aussi en Espagne. Elle entame également une liaison avec Léopold Staff. C'est dans le nord de la France qu'elle passe la guerre. À la fin de celle-ci, elle retourne à Paris. Plus tard, elle accompagne son fils, atteint de tuberculose osseuse, dans des séjours en sanatorium, où elle rencontre Raymond Lefebvre, avec qui elle se lie d'une forte affection. La fin de la deuxième décennie du XXe siècle est marquée par des événements traumatisants pour Muter : le divorce d'avec son mari et la mort de son amant.
La période de l'entre-deux-guerres est celle du plus grand développement de sa carrière. Muter devient alors une portraitiste recherchée, travaillant sur des commandes pour des artistes, des écrivains, des hommes politiques et l'aristocratie parisienne. Au début des années 1920, elle succombe brièvement à l'influence du cubisme, voyage pour la première fois sur la Côte d'Azur, se convertit au catholicisme et survit à la mort inattendue de son fils. Elle peint non seulement des portraits, mais aussi des paysages et des natures mortes. Elle a créé son propre style original, en utilisant une texture d'empâtement caractéristique et son propre style expressif. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle se cache dans le sud de la France, d'abord à Villeneuve-les-Avignon, puis à Avignon. De cette époque datent de nombreux paysages et scènes religieuses symboliques ayant pour toile de fond la vallée du Rhône. Après son retour à Paris, Muter tombe peu à peu dans l'oubli. Son héritage a été redécouvert dans les années 1960 par Lina et Bolesław Nawrocki, et popularisé par des expositions de haut niveau à la Galerie Gmurzyńska à Cologne, ainsi que par une présentation au Musée national de Varsovie en 1994.