huile, toile dupliquée 115,5 × 81 cm
Signée p. d. : "W.T."
Sur la bande transversale du métier à peindre, une note (cachet, encre) : "Peinture de Włodzimierz Tetmajer/vendue le 19/10 1935 par/Michał Dylski |MICHAŁ DYLSKI/L'expert judiciaire |Lwów, Wałowa 21 Tél. 30-54 |Dylski Au verso, p.d. à l'huile noire : PEINTURE CONSERVÉE/ ART. CZAJKOWSKI |LEONARD PEINTRE EN 1972.
Dans le tableau exposé, on voit la célèbre Tetmajerowka, où Włodzimierz Tetmajer vivait avec sa famille. En 1890, Włodzimierz a épousé Anna Mikołajczykówna, une fille de paysan de Bronowice, ce qui a provoqué un scandale houleux à Cracovie et précédé d'exactement 10 ans le célèbre mariage suivant de Lucjan Rydel et Jadwiga (la sœur de l'épouse d'Anna). Le mariage de Rydel, qui s'est déroulé dans la maison des Tetmajer, a été dépeint dans le drame Wesele (Le mariage) de Stanisław Wyspiański, dans lequel Tetmajer lui-même est immortalisé en tant qu'hôte.
D'autre part, le mariage de Tetmajer lui-même était "quelque chose de spontané, d'audacieux né du cœur et des yeux". Les noces de la jeune fille de seize ans et du jeune artiste eurent lieu le 11 août 1890. Voulant cacher ce fait à son père et à sa belle-mère, craignant leur opposition, Wlodzimierz attendit qu'ils soient partis pour l'été à Zakopane. Les amis les plus proches du peintre et tout le village de Bronowice assistent à la cérémonie. Ce mariage noble-paysan fait sensation. "Tout le monde, tout Cracovie s'est détourné de moi", écrit Tetmajer à un ami. - Peu importe, je me moque de cette bande de misérables philistins, mais le pire, c'est qu'ils me nuisent à chaque pas. Je ne comprends pas pourquoi ce fait, parce qu'il n'est pas tout à fait ordinaire, que j'ai fait quelque chose qu'un béotien ordinaire ne ferait pas, suscite une haine si féroce à mon égard de la part de toute l'ancienne ville". (M. Czapska-Michalik, Włodzimierz Tetmajer, Edipresse 2007, p.57). Les Tetmajer ont eu six filles et deux fils. La maison elle-même grouillait de vie :
"Mon Dieu ! Vous seul pouvez compter combien d'humour a coulé des têtes et de vin des bouteilles dans ces murs ! Mais nous avons fait des incursions dans cette maison à midi, le soir, la nuit. Que de facettes ont jailli ici, que d'acclamations à l'arrivée d'honorables invités. (...) Il y avait là un bourdonnement d'animation, le tempérament de la jeunesse était en colère, il y avait, comme peut-être nulle part ailleurs, un ton indigène et pur de coutume slave, et Tetmajerowska partout et toujours, en toute occasion, le fil conducteur d'un niveau culturel. Même dans l'ivrognerie (A. Grzymała-
-Siedlecki). Après la mort de son mari, Anna Tetmajerowa est restée dans la maison, et finalement Tetmajerówka est revenue à sa fille Klementyna" (Czapska-Michalik, Włodzimierz Tetmajer, Edipresse 2007, p.61).